L'OEUVRE DE L'ARTISTE

“La chose qui s’explique

à déjà perdu son sens”

Alain Douay ne s’explique pas plus que ses toiles :

elles se racontent, elles se révèlent simplement à qui veut, à qui peut connaître leur histoire.

Le Violoniste du Luxembourg

“Si je donne un titre,

je donne un point de départ.

Tout en conservant une ambiguïté, un côté dérisoire qui protège la toile et respecte son intégrité.”

1954 : Première exposition, au musée des Beaux-Arts de Nantes

L’approche théâtrale amorcée au début des années 60 lors de la rencontre de Marcel Lupovici et de Michel de Ghelderode prend toute son ampleur avec la rénovation du Théâtre 347, rue Chaptal, et avec le festival de Provins.

Il entreprend également des décors monumentaux pour la FIAT, l’hippodrome de Vincennes et le Salon de l’auto.

En 1961, il participe simultanément à plusieurs colloques avec Eugène Ionesco et Pierre Emmanuel et ils sont l’occasion d”échanges amicaux et fructueux avec les deux écrivains.

“Jusqu’à une certaine époque, les peintres étaient liés aux auteurs, les mouvements artistiques coexistaient pour apparaître aux spectateurs. L’individualisme actuel met l’artiste en détention.”

Épaulé par des aînés qui l’encouragent dans sa création, il prend activement part à l’effervescence culturelle qui marque les années d’après-guerre.

“La guerre n’a pas de durée; elle n’est que l’instant de chaque victime. La guerre n’a pas de lieu; elle n’est que l’espace dévasté.”

“Il ne faut pas se précipiter sur les choses, mais attendre une autorisation intérieure pour les aborder, entretenir une disponibilité continue pour savoir les recevoir à l’heure.

 

“L’attente a le pouvoir de rendre excessivement réceptif, attentif à tout.”

Mi-nomade, mi-sédentaire, ancré et vagabond :

c’est la vision que donne de lui ce peintre en dérive vigilante.

“L’art exige un engagement total de l’artiste dans le quotidien.

On vit à une époque où il est impossible d’être tous les jours un peintre d’atelier pendant cinquante ans.”